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Message  Tatie Ven 06 Jan 2017, 14:17

Découvrez les images douloureuses d'un détenu violenté par ses geôliers et qui perdra 3 doigts après s'être bloqué la main dans les gonds de sa porte de cellule.

Cette vidéo qui nous vient tout droit du Royaume-Uni fait froid dans le dos. On y voit un prisonnier, porté de force dans sa cellule par les geôliers, nu comme un ver. Après leur avoir résisté en vain, il tente de les suivre pour ressortir de sa cellule alors que la porte se ferme. Résultat : il se coince la main, et tente d'alerter les gardiens. Sauf que ces derniers mettent plus d'une minute à réagir, laissant le pauvre détenu dans une souffrance que l'on imagine intense. Le bilan est lourd : il perd trois doigts, tandis qu'on le voit se tordre de douleur sur le sol de sa cellule.

QUEL TRAITEMENT POUR LES DÉTENUS ?
L'homme en question se nomme Jamie Clark et est âgé de 28 ans selon les informations du "Daily Mail Online". Il a remporté la bataille juridique lui permettant d'avoir accès aux images de surveillance de sa prison, afin de porter plainte contre l'établissement. Une vidéo qui soulève une nouvelle fois la question du traitement des détenus dans les établissements pénitentiaires, jugés pour certains insalubres et dont les gardiens ne semblent pas des plus corrects.
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Message  Tatie Ven 06 Jan 2017, 14:18

ça peut se passer partout, pour tous
il faut le monter, il faut en parler
la violence existe, l'indifference aussi.
ça ne devrait jamais être admis!
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Message  Invité Ven 06 Jan 2017, 15:40

c'est pas loin de chez nous...
il faut prendre conscience que la prison n'est pas un long fleuve tranquille...
que des choses inhumaine y sont présentent.

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Message  Tatie Ven 06 Jan 2017, 18:07

Cinq jours après le carnage de la prison de Manaus, qui a fait 56 morts, une nouvelle tuerie de masse a été perpétrée, cette fois-ci dans un établissement pénitentiaire du nord du Brésil.



C'est bien loin de chez nous .. mais c'est vraiment horrible et tellement triste.
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Message  Amarok Ven 06 Jan 2017, 22:07

Ce sont des images assez effroyables, en plus d'être enfermé dans des conditions avilissantes , cet homme ,Jamie Clark, a dû souffrir le martyre pendant un long moment ,avec ses doigts coincés dans la porte .A quoi sert la caméra, puisqu'il est resté une minute avec ses doigts arrachés et avant que les gardiens viennnent le secourir ?
Il est bon de rappeler que partout dans le monde, il existe des prisons extrêmement dangereuses ,où la dignité humaine est complètement bafouée et où aucun détenu n'est assuré de ressortir vivant .
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Message  Tatie Dim 12 Fév 2017, 10:37

"Abattoir humain" : Amnesty dénonce 13.000 pendaisons dans une seule prison syrienne
Viols, tortures, pendaisons, l'ONG publie un rapport glaçant sur les "pratiques inhumaines.


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Message  Amarok Dim 12 Fév 2017, 10:45

Ca m'a bouleversée de lire toutes ces exactions, ces pendaisons ,ces jugements expéditifs et arbitaires dans des conditions d'une cruauté inconcevable ....tous ces gens décimés pour des idées ....Et le pire ,c'est que ça continue ....comment est-ce possible ?
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Message  Tatie Lun 27 Fév 2017, 11:29

décidément, l'univers carcéral , c'est vraiment un monde de non-sens!



Des malades mentaux abandonnés dans les prisons de Grande-Bretagne



En Grande-Bretagne, les malades mentaux sont abandonnés dans le milieu carcéral, condamnés pour leurs démences selon le témoignage d’un ancien détenu.

Condamnés sans aucune aide

Le traitement des malades mentaux pose question en Grande-Bretagne, comme le témoigne Mark Wilding que Steve Kahn de Vice a interviewé. Il a été arrêté, il y a quatre ans, lors d’un épisode psychotique. Ce trouble de la personnalité s’est déclaré chez lui, il y a plus de 10 ans, mais les autorités n’ont pas pris en compte sa maladie et il fut placé en détention.

Celui-ci a déclaré qu’il n’arrivait plus à se contrôler. Les policiers lui ont administré des tranquillisants, qui n’ont eu aucune efficacité, et ont cru à une prise de substance illicite. Ils l’ont déshabillé et fouillé, « ils m’ont simplement laissé en sous-vêtements et se sont servis de mes habits pour éponger la pisse », se souvient Steve Kahn.

Après avoir réalisé une peine de 15 mois, il a vécu dans divers squats. Le problème est qu’après son diagnostic, il a continué à être condamné pour ses actes de démence liés à sa pathologie. Il n’a reçu aucune aide en prison, et n’a pas pu rencontrer un psychiatre, il a seulement reçu des médicaments.

90 % des détenus concernés

Ce cas n’est pas anodin, ces dernières années, outre-Manche les subventions de soutien aux malades mentaux ont baissé alors que d’après des estimations 90% des détenus ont au moins un trouble psychiatrique tel que des troubles mentaux, de la personnalité ou des addictions.

L’automutilation est aussi très fréquente chez les personnes incarcérées. Parmi les personnes détenues en garde à vue 10% ont déclaré avoir des pensées suicidaires et 18% déclare avoir fait une tentative de suicide auparavant.

L’utilisation de drogues en milieu carcéral

Une autre polémique a fait surface dans ces mêmes prisons. En 2016, l’idée a été évoquée d’utiliser des drogues comme traitement contre les criminels. La consommation de drogues illicites en milieu carcéral est élevée, environ 12% des adultes incarcérés admettent d’ailleurs une dépendance élevée voire grave.

Seena Fozel, psychiatre à Oxford, a publié une étude sur l’usage des drogues en prison. Selon celle-ci, l’utilisation de psychotiques permettrait de réduire le risque de récidive. Comme l’explique le Daily Mail, l’utilisation de camisoles chimiques aiderait à réduire les crimes.

C’est dans cette logique que les médicaments Degaralix ont été créés. Ceux-ci empêcheraient le cerveau de fabriquer de la testostérone et lutteraient contre l’hypersexualité et l’agressivité en éteignant la nécessité de contact sexuel.


metro-25-02-17

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Message  Tatie Sam 11 Mar 2017, 11:07


Houssem, le philosophe emprisonné pour un joint raconte la prison

Professeur de philosophie dans un lycée au Centre-Ouest de la Tunisie, Houssem prépare son doctorat en philosophie après avoir réussi son agrégation avec brio en 2014. Durant huit semaines, la loi 52 a éloigné Houssem de ses élèves, de ses recherches et de ses livres. Au cours de l’enquête, les policiers ont confisqué son ordinateur et l’ont endommagé. Une partie de sa thèse y était stockée. Sorti d’une expérience traumatisante, le philosophe dénonce la cruauté de la prison. Récit d’un séjour pénitentiaire ordinaire.


Houssem A, 28 ans, est libre. Après deux mois entre la prison de Sidi Bouzid et la prison de Kasserine, il a été acquitté par la justice, le 14 février 2017, dans une affaire de consommation de cannabis. Une mobilisation a suivi son arrestation. Houssem est un des futurs philosophes et penseurs qui se comptent sur les doigts de la main. « L’emprisonner pour un joint est une aberration que la Tunisie payera cher » ont contesté ses professeurs, ses collègues et ses élèves avant sa libération.
Professeur de philosophie dans un lycée au Centre-Ouest de la Tunisie, Houssem prépare son doctorat en philosophie après avoir réussi son agrégation avec brio en 2014. Durant huit semaines, la loi 52 a éloigné Houssem de ses élèves, de ses recherches et de ses livres. Au cours de l’enquête, les policiers ont confisqué son ordinateur et l’ont endommagé. Une partie de sa thèse y était stockée. Sorti d’une expérience traumatisante, pour le moins qu’on puisse dire, le philosophe dénonce la cruauté de la prison. Récit d’un séjour pénitentiaire ordinaire.

La prison punit le cannabis et sert d’autres drogues
La prison n’est pas isolée de la société comme ils veulent nous faire croire. Elle est son reflet le plus intime. Elle est sa raison la plus profonde et sa conséquence la plus intrinsèque.
Ainsi commence le récit Houssem. Visiblement marqué par une expérience éprouvante, Houssem a du mal à se concentrer sur une reconstitution linéaire de son vécu. Il préfère réfléchir à la cruauté de la prison que raconter des faits. Le crâne rasé de force, pour l’humilier et l’avilir, il garde sur son visage rond et pâle, un regard moqueur et fier. Ses yeux vifs contrastent avec un front droit et des lèvres timides. Houssem préfère le silence et la solitude. Durant ses six ans d’étude à Tunis, il n’avait d’autre compagnon que ses livres et ses pensées. Et pourtant, il était aimé et respecté par tout le monde. « Je ne faisais de mal à personne » explique-t-il.
Houssem pose ses grandes mains sur ses larges jambes avant de continuer « la prison est l’épanouissement extrême du sadisme de la société. La volonté de vengeance envers ses marginaux. C’est un lieu qui transforme ses victimes en cas pathologiques difficilement guérissables. La privation de liberté n’est qu’un prétexte territorial qui légitime la violation des droits humains les plus fondamentaux et alimente un commerce lucratif extrêmement hiérarchisé et verrouillé ».
Houssem n’a jamais caché sa consommation de cannabis. Depuis son adolescence, dans un quartier de Kasserine, la zatla était son seul refuge comme pour ses copains. « Je fume pour épargner aux autres ma rage et ma colère permanente » se défend Houssem. Sa situation d’intellectuel issu d’un milieu populaire lui donne l’air d’un vagabond sage. Jusqu’à ses 18 ans, Houssem passait sa vie entre l’école et la rue où « il était impossible de différencier les criminels des justiciers ».
Après la prison, Houssem est encore plus convaincu de l’injustice et de l’arbitraire du système dans lequel nous vivons. « Ce système est absurde. Il nous punit pour avoir consommé une drogue douce et nous gave, en même temps, d’autres drogues plus dangereuses. En prison, chaque jour, un dealer autorisé [ un gardien ] passe avec un chariot de drogues. Les prisonniers font la queue pour prendre une bouteille d’eau où sera dilué leur dose quotidienne. C’est le moment le plus sacré de la journée. Un silence religieux règne sur toute la prison durant ces quelques minutes ».
Durant son incarcération, on a servi Houssem du Temesta. Ce comprimé somnifère est une drogue dangereuse s’il est consommé quotidiennement. Des médecins estiment que son sevrage qui dure trois ans, est parmi les plus durs. « Tous les prisonniers se droguent légalement pour rester sous contrôle. Cela n’empêche pas la violence, la dépression et la répression. Les rapports de force ressemblent à ceux de la jungle : sois le plus fort ou meurs écrasé » se rappelle Houssem, témoin de bagarres sanglantes entre prisonniers où les matons n’interviennent pas. « Au meilleur des cas, ils transportent les blessés et répriment les autres » explique-t-il.
En prison, « Impossible de ne pas perdre espoir dans le genre humain »
Souffrant de claustrophobie, Houssem a été autorisé par le médecin à sortir de sa cellule plus d’une fois par jour. « Ce petit privilège n’a pas plu à un jeune gardien qui m’a dit que les médecins n’ont pas leur mot à dire dans les prisons. Il a donc décidé de me punir avec l’aide de ses collègues pour avoir insisté pour sortir de ma cellule. Près de dix hommes se sont acharnés sur mon corps à coup de pieds et de poing … Je sens encore des douleurs au niveau du dos et du torse » s’indigne Houssem en montrant les traces de bleus sur sa main gauche.
Cette raclée n’a pas été l’unique punition que Houssem a subie durant les deux mois de son incarcération. Le jeune philosophe rebelle était régulièrement jeté au mitard. « Ils m’accusaient de rébellion et de vouloir inciter les autres prisonniers à la désobéissance. En réalité, je ne faisais que dire la vérité à voix haute. j’écrivais des pétitions et des demandes à mes compagnons de cellule. Certains étaient malades, d’autres tabassés ou volés par les matons, d’autres voulaient voir un docteur ou avaient d’autres demandes … Je ne pouvais pas refuser d’aider » explique Houssem. En prison, chaque personne qui ose dénoncer l’injustice est exposé à la punition. « Personne ne doit contester l’autorité de la punition. Tous les moyens deviennent légitimes pour soumettre ta dignité à l’arbitraire du plus fort. Cette autorité, il faut le rappeler, est sacrée grâce à tout un dispositif législatif rétrograde » dénonce Houssem, qui a été ligoté pendant des jours à une barre de fer dans sa cellule. Et d’ajouter :
La prison est la première fabrique d’extrémistes et de malades mentaux. Vous ne pouvez pas vivre entre les murs de la prison sans perdre espoir dans le genre humain. Parfois, je pense que les chiens qu’on lâche sur nous sont plus cléments que les hordes de gardiens qui nous contrôlent.
Le récit de Houssem est émaillé de silences mais aussi de semblants d’anecdotes qu’il nous livre non sans amertume, « Les prisonniers n’ont le droit qu’à une seule chaîne de télévision ; une chaîne indienne qui diffuse des feuilletons sans sous-titrage. À force de la regarder, les prisonniers parlent couramment le hendi. Une fois, un prisonnier de longue date a écrit une lettre au directeur de la prison en hendi pour lui exprimer sa gratitude de lui avoir donné la chance d’apprendre une nouvelle langue ».
En plus de la torture physique, il existe des méthodes de torture morale. « Dans la salle d’attente, les matons torturent les prisonniers qui manifestent le moindre signe de résistance. Le sol de cette pièce est souvent couvert de sang. Ce n’est pas par hasard que les geôliers l’ont choisi pour accueillir les visiteurs. Le message doit être clair et fort. Les prisonniers ne sont pas isolés dans leur torture. Leurs familles sont autant exposées aux violences et aux traumatismes ». Quelle impression la prison laisse-t-elle ? « On apprend à avoir peur des murs, de son ombre et de ses propres songes. Gare à celui qui cogite en dehors des cadres et de l’ordre établi. Celui qui s’aventure à critiquer le système est neutralisé par les opprimés eux-mêmes. Une fois entre ses murs, il est impossible de vivre dehors. On oublie comment marcher, comment interagir avec autrui et on oublie même comment lever les yeux » conclut Houssem.

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Message  Tatie Sam 11 Mar 2017, 12:55

Il n'y a passé que 2 mois et pourtant on peut entendre ses cris, sa révolte, sa colère.

les conditions de détentions et les abus de pouvoir sur cet homme sont vraiment infernaux !

il est dehors, c'est une bonne chose, une très bonne chose.

Mais combien subissent encore tout ça?
combien sont muselés et ne peuvent, eux, crier leurs douleurs...
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Message  Tatie Dim 12 Mar 2017, 12:21


Dans les prisons thaïlandaises, «les femmes sont battues à coups de canne»


En matière de prisons, la Thaïlande cumule les pires statistiques. Avec 290 000 prisonniers pour 67 millions d’habitants, le pays d’Asie du Sud-Est présente un des plus forts taux d’incarcération au monde – en comparaison, la France compte 70 000 détenus pour le même nombre d’habitants. La Thaïlande abrite également le quatrième bataillon de femmes détenues au monde, derrière les Etats-Unis, la Chine et la Russie. La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), qui vient de publier un rapport sur les conditions de vie dans les geôles du royaume, a enquêté sur la prison centrale pour femmes de Bangkok, la capitale. Rencontre avec Andrea Giorgetta, responsable de l’Asie du Sud-Est pour la FIDH, coordinateur du rapport.

Quelle est la situation dans les prisons thaïlandaises ?

Tout d’abord, il faut préciser que nous n’avons pas pu faire une enquête générale, l’accès aux prisons thaïlandaises étant quasiment impossible. Nous avons travaillé d’après le témoignage de six anciennes détenues de la prison centrale pour femmes de Bangkok (CWCI). Comme ailleurs, la surpopulation est le problème numéro 1 dans cet établissement de 4 500 détenues, avec un taux d’occupation de 242%. En moyenne, les cellules y mesurent 42 m2, et 70 à 80 femmes s’y entassent. Elles sont si serrées qu’elles sont obligées de dormir sur le côté, parfois les jambes sur celles de leurs voisines. Sur les photos, on dirait des corps sans vie, ou des animaux. Elles ont très peu d’accès à l’eau, entre 5h30 et 7 heures le matin, et une eau de mauvaise qualité. La douche est un tuyau avec des trous, une détenue est chargée de décompter le temps, en comptant jusqu’à 30. Elles manquent de tout, notamment de serviettes hygiéniques. Lorsqu’elles sont punies, elles sont battues à coups de canne. Une femme nous a raconté que trente minutes après avoir accouché à l’hôpital, elle a dû retourner dans sa cellule avec son nouveau-né. Il est resté avec elle durant onze mois. Sur les photos, on voit des nourrissons au milieu de la foule. Certes, nous n’avons eu accès qu’à un minuscule échantillon de témoins. Mais il est difficile de mettre en doute la parole de ces femmes, alors qu’elles ont passé deux ans, voire plus, dans cet endroit.

Pourquoi une telle situation ?

Le fort taux d’incarcération est dû à la législation sur la drogue. 80% des femmes détenues le sont pour des affaires qui y sont liées. Il a toujours été difficile aux ONG d’accéder aux prisons. Mais depuis le coup d’Etat militaire de 2014, tout s’est encore compliqué, l’organisation s’est militarisée. Les prisonniers ont une liste de 10 visiteurs possibles. Faire changer un nom sur la liste est très difficile. La Croix-Rouge internationale peut pénétrer dans les établissements, mais dans ce cas, on ne lui montre que ce qu’on veut bien lui montrer, c’est-à-dire des cellules propres et modernes, très différentes de la réalité. Une ex-détenue nous a raconté comment elle avait dû plusieurs fois jouer la comédie devant les délégations officielles des Nations unies ou des ambassades, que c’était parfois amusant, parfois très triste.

Quelle amélioration peut-on attendre ?

Dans la mentalité thaïlandaise, il y a l’idée que si tu es en prison, c’est que tu l’as mérité à cause de tes actes dans une vie antérieure, que c’est ton karma. Cela fait très longtemps que la situation ne s’améliore pas, et elle s’est aggravée depuis le coup d’Etat. Pourtant, la fille du roi actuel s’était personnellement engagée dans la défense des conditions de détention dans certaines prisons, dont la CWCI. Quand la famille royale est impliquée, normalement toute la machinerie se met en marche. Et pourtant, on voit le tableau. D’après nos témoignages, la situation est plutôt meilleure à la CWCI qu’ailleurs dans le pays. Dans certaines prisons, la suroccupation est de 300%, voire 500%. Imaginez : à 100%, c’est plein, et on en met trois ou cinq fois plus ! On est restés bloqués deux cents ans en arrière.

liberation-12-03-17

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Message  Tatie Dim 12 Mar 2017, 12:22

juste dingue ce qu'elles vivent !
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