Derniers sujets
» Discuter avec une femmepar Bryanocconorre35 Aujourd'hui à 01:19
» Discuter avec une femme
par Bryanocconorre35 Aujourd'hui à 01:19
» nt75000 : ma présentation
par Parisienne75 Hier à 22:02
» Floura : Prison Algeciras
par Fred Mer 27 Mar 2024, 20:03
» [RAPPEL] PRESENTEZ VOUS AVANT DE POSTER
par Mymysalim Mar 26 Mar 2024, 10:18
» Depôt de linge
par wali59 Jeu 21 Mar 2024, 21:17
» [Témoignages] Mon premier parloir.
par Parisienne75 Mer 20 Mar 2024, 14:50
» detention provisoire
par Ruffier Mar 19 Mar 2024, 06:28
» [Info] Suisse: un prisonnier recourt à une organisation d'aide au suicide
par Parisienne75 Lun 18 Mar 2024, 18:08
» igd : Presentation
par Parisienne75 Lun 18 Mar 2024, 18:05
» Parabellum : présentation
par Parabellum Ven 15 Mar 2024, 16:49
» Cronier : Présentation et question
par Parabellum Ven 15 Mar 2024, 12:10
» loca : ma présentation
par cyrielle102 Dim 10 Mar 2024, 12:34
» Postcast " visiteurs de prison "
par Scrogneugneu Dim 10 Mar 2024, 10:14
» Tiskay : ma présentation
par Tiskay Jeu 22 Fév 2024, 18:02
» Ré-activation du permis de visite délai
par Fred Ven 16 Fév 2024, 01:55
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 25 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 25 Invités Aucun
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 335 le Dim 18 Jan 2015, 19:14
[OIP] Violences des surveillants de prison : brisons le silence
Page 1 sur 1
[OIP] Violences des surveillants de prison : brisons le silence
Violences des surveillants de prison : brisons le silence
Omerta, opacité, impunité : les raisons d’une enquête
Édito par Cécile Marcel, directrice de l'Observatoire international des prisons-section française
« Il est vrai que j’ai un casier judiciaire qui ne joue pas en ma faveur, j’ai commis un délit et j’ai été condamné. Je paie ma dette en étant privé de liberté, c’est déjà beaucoup. Pour la première fois de ma vie, je porte plainte ce qui vaut un appel au secours. » Ainsi commence cette lettre d’une personne détenue, qui raconte ensuite comment elle a été passée à tabac par un groupe de surveillants dans sa cellule en septembre dernier : « Tout le monde voulait mettre son coup, coups de rangers dans la tête, coups de poing, de pied. »
Combien de fois avons-nous, à l’OIP, reçu ces courriers désespérés et en colère de détenus qui déclarent avoir été violentés par des personnels pénitentiaires et demandent que justice leur soit rendue ? Alors que faire ? Les encourager à porter plainte auprès du procureur de la République, à voir un médecin pour se faire délivrer un certificat médical, les mettre en contact avec un avocat… Nous faisons tout cela, mais quelles seront leurs chances de voir un jour leur plainte aboutir ? Les inviter à saisir le Défenseur des droits, alerter nous-mêmes les organes de contrôle, évidemment aussi... Mais là encore, combien de saisines déclencheront une enquête, combien aboutiront à une décision et, dans cette hypothèse, quelles chances y a-t-il que les recommandations du Défenseur des droits soient entendues par l’administration ? Choisir plutôt de faire éclater l’affaire au grand jour ? Nous nous y efforçons, mais outre que cela peut mettre le détenu en danger, il nous faut vérifier, documenter, étayer les faits, une mission souvent impossible face à une institution qui, sur ce sujet, n’a jamais autant mérité son surnom de « petite muette ».
Alors, en consacrant un rapport d’enquête ainsi qu'un numéro spécial de notre revue aux violences perpétrées par des personnels pénitentiaires, ce n’est pas une affaire que nous souhaitons faire éclater au grand jour, mais tout un système. Un système qui permet à ces violences de se perpétuer, quand bien même elles resteraient le fait d’un petit nombre. Un système où des dysfonctionnements en série font qu’aucun des acteurs et institutions ne joue son rôle de garde-fou, où chacun s’en remet à l’autre pour rendre une justice qui, le plus souvent, ne vient pas. Un système enfin, sur lequel repose une chape de plomb. À l’heure où les violences policières sont régulièrement pointées du doigt, rappelons qu’il est un autre espace, non public, où la légitimité de la violence étatique devrait être questionnée et où aucun débordement ne devrait être toléré : la prison.
Le rapport sera publié lundi 3 juin et accessible sur www.oip.org.
Omerta, opacité, impunité : les raisons d’une enquête
Édito par Cécile Marcel, directrice de l'Observatoire international des prisons-section française
« Il est vrai que j’ai un casier judiciaire qui ne joue pas en ma faveur, j’ai commis un délit et j’ai été condamné. Je paie ma dette en étant privé de liberté, c’est déjà beaucoup. Pour la première fois de ma vie, je porte plainte ce qui vaut un appel au secours. » Ainsi commence cette lettre d’une personne détenue, qui raconte ensuite comment elle a été passée à tabac par un groupe de surveillants dans sa cellule en septembre dernier : « Tout le monde voulait mettre son coup, coups de rangers dans la tête, coups de poing, de pied. »
Combien de fois avons-nous, à l’OIP, reçu ces courriers désespérés et en colère de détenus qui déclarent avoir été violentés par des personnels pénitentiaires et demandent que justice leur soit rendue ? Alors que faire ? Les encourager à porter plainte auprès du procureur de la République, à voir un médecin pour se faire délivrer un certificat médical, les mettre en contact avec un avocat… Nous faisons tout cela, mais quelles seront leurs chances de voir un jour leur plainte aboutir ? Les inviter à saisir le Défenseur des droits, alerter nous-mêmes les organes de contrôle, évidemment aussi... Mais là encore, combien de saisines déclencheront une enquête, combien aboutiront à une décision et, dans cette hypothèse, quelles chances y a-t-il que les recommandations du Défenseur des droits soient entendues par l’administration ? Choisir plutôt de faire éclater l’affaire au grand jour ? Nous nous y efforçons, mais outre que cela peut mettre le détenu en danger, il nous faut vérifier, documenter, étayer les faits, une mission souvent impossible face à une institution qui, sur ce sujet, n’a jamais autant mérité son surnom de « petite muette ».
Alors, en consacrant un rapport d’enquête ainsi qu'un numéro spécial de notre revue aux violences perpétrées par des personnels pénitentiaires, ce n’est pas une affaire que nous souhaitons faire éclater au grand jour, mais tout un système. Un système qui permet à ces violences de se perpétuer, quand bien même elles resteraient le fait d’un petit nombre. Un système où des dysfonctionnements en série font qu’aucun des acteurs et institutions ne joue son rôle de garde-fou, où chacun s’en remet à l’autre pour rendre une justice qui, le plus souvent, ne vient pas. Un système enfin, sur lequel repose une chape de plomb. À l’heure où les violences policières sont régulièrement pointées du doigt, rappelons qu’il est un autre espace, non public, où la légitimité de la violence étatique devrait être questionnée et où aucun débordement ne devrait être toléré : la prison.
Le rapport sera publié lundi 3 juin et accessible sur www.oip.org.
Source blog mediapart
Dernière édition par Fred le Sam 01 Juin 2019, 02:02, édité 1 fois
_________________
semper fidelis, semper fortis, fluctuat nec mergitur.
Fred- V.I.P.
- Messages : 2307
Réputation : 81
Age : 60
Re: [OIP] Violences des surveillants de prison : brisons le silence
Entre ceux qui nous disent que cela n'arrive pas, qui remettent en cause les témoignages si l'OIP s'en empare aussi...
Nous en reparlerons le 3 juin.
Nous en reparlerons le 3 juin.
_________________
semper fidelis, semper fortis, fluctuat nec mergitur.
Fred- V.I.P.
- Messages : 2307
Réputation : 81
Age : 60
Sujets similaires
» [OIP] Violences des surveillants de prison : brisons le silence
» yannick33 : ma copine est en prison
» marielamy : Présentation
» RSA en prison
» Cricri33170 : Mon Ami en Prison
» yannick33 : ma copine est en prison
» marielamy : Présentation
» RSA en prison
» Cricri33170 : Mon Ami en Prison
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum