Quartier de Semi-Liberté : Caen

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le quartier de semi-liberté de Caen

Le nouveau quartier de semi liberté est situé dans l'emprise du centre pénitentiaire, mais « hors les murs ». Le bâtiment est neuf. On y accède par une entrée située au fond d'une impasse donnant sur la rue Nicolas Oresme. Cette structure nouvelle dans le paysage pénitentiaire caennais a ouvert en avril 2011.

Pourquoi avoir créé un quartier de semi-liberté à Caen ?

La loi prévoit que les peines de moins de deux ans d'emprisonnement puissent être aménagées pour permettre aux condamnés de conserver leur emploi ou leur formation. Parmi les différents types d'aménagement possibles, le juge de l'application des peines peut ordonner une mesure de semi-liberté : le condamné passe les nuits en prison, mais sort le jour pour se rendre à son travail ou suivre sa formation. La loi autorise également ce type d'aménagement pour des condamnés qui approchent de leur fin de peine afin qu'ils reprennent pied dans la société avant leur libération définitive.

Jusqu'en avril 2011, la maison d'arrêt de Caen disposait d'un quartier qui accueillait des semi-libres, mais dans des conditions qui n'étaient pas satisfaisantes : hébergement collectif, impossibilité d'assurer une présence de surveillants, horaires rigides de fermeture et d'ouverture. En conséquence, le quartier était sous-utilisé, faute de pouvoir y placer des condamnés nécessitant un encadrement réel.

Le QSL nouveau bénéficie d'une structure à la fois plus cadrante et plus souple. Une équipe de 4 surveillants et d'un gradé est présente chaque jour et une permanence de nuit permet des entrées et des sorties 24h/24, ce qui est très utile en cas d'horaires postés. Ainsi l'un des détenus part certains matins à 3h30 et revient certains soirs à 23h30. Sur le plan de la sécurité, un poste de garde permet à la fois de surveiller les déplacements à l'intérieur de l'établissement, sous surveillance vidéo, et de contrôler les entrées et les sorties.

Quelle est la capacité d'hébergement du QSL ?

Le quartier a une capacité de 50 détenus. En octobre 2011, 34 détenus y exécutaient leurs peines dans le cadre d'un aménagement.

La plupart des détenus sont en aménagement de fin de peine, afin de se préparer progressivement à un retour à la liberté. Les autres sont en aménagements de peines ab initio, purgeant des emprisonnements de courte durée. Ces aménagements peuvent être des semi-libertés, des semi-libertés élargies ou des placements extérieurs.

L'établissement comprend deux ailes, autour desquelles se répartissent des cellules individuelles et des cellules doubles. Il y a également deux cellules pour personnes à mobilité réduite. Les portes des cellules sont fermées la nuit, mais restent ouvertes le jour. Les repas sont pris collectivement dans des salles à manger communes. Chaque cellule est équipée d'une télévision. Les parties communes comprennent une cour de promenade et une salle d'activité, dont l'équipement reste limité, mais sera amélioré au cours des mois à venir

En quoi la vie des détenus est-elle différente dans ce quartier ?

Elle est avant tout différente parce qu'ils sortent pour aller travailler ou suivre leur formation.

Lorsqu'ils sont dans l'établissement, ils disposent d'un cadre de vie plus agréable, plus calme et les surveillants sont disponibles pour échanger avec eux. Il n'y a donc pas la même tension qu'en quartier fermé. Trois conseillers d'insertion et de probation suivent plus spécialement ces détenus.

Il n'y a eu pour l'instant que très peu d'incidents, le plus souvent des retards de réintégration ou quelquefois, des retours alcoolisés ou avec du cannabis.

L'équipe de l'administration pénitentiaire, constituée uniquement de volontaires, est motivée et apprécie de pouvoir suivre individuellement chaque détenu . La direction du centre pénitentiaire suit la progression de l'établissement et imagine quelles améliorations pourront être apportées. Ainsi, l'an prochain, un soutien scolaire sera assuré par l'équipe enseignante 2 fois par semaine entre 17h et 19h, dans les domaines de l'alphabétisation et de l'initiation informatique

CA Caen justice

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Le bâtiment n’en est pas moins replié sur lui-même : large mur en pierre et grille noire imposante en guise de clôture. À l’entrée, les détenus sont obligés de laisser argent, portable, médicaments, couteau et autres objets habituellement interdits en prison dans un petit casier, avant de passer sous un portique de détection d’objets métalliques et d’être fouillés dans une salle spécialement aménagée.

Dans les cellules, le confort est optimal, comparé à celui du centre de détention avec pour seul mobilier, un lit, une petite armoire, une télévision, une table, des chaises et un tableau de liège au mur pour accrocher quelques photos. "Mieux que ce que peuvent connaîre certains étudiants", ose même un employé. Les grilles aux fenêtres, qui donnent toutes sur une cour intérieure réservée à la promenade, rappellent cependant à chacun, qu’ils sont encore en prison.

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