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Message  Tatie Jeu 14 Mar 2019, 14:34

à ecouter ICI


Prison de Condé bloquée par les surveillants : "Les conditions de détention" sont "particulièrement dégradées", alerte un avocat
Invité sur franceinfo, Me Benoît David est l'avocat d'un des deux détenus qui ont saisi la justice en référé pour dénoncer leurs conditions de détention depuis le blocage de leur prison par les surveillants.

La justice doit se prononcer jeudi 14 mars sur un recours en référé déposé par deux détenus de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) qui dénoncent une dégradation de leurs conditions de détention depuis que l'établissement est bloqué, après l'attaque de deux surveillants le 5 mars dernier. L'audience a eu lieu mercredi après-midi au tribunal administratif de Caen.

"Des conditions de détention particulièrement dégradées"
"Je comprends la réaction des gardiens, ils n'ont pas à travailler et à se faire agresser comme ça a pu être le cas", a expliqué jeudi 14 mars sur franceinfo l'avocat de ces deux détenus Me Benoît David, par ailleurs membre de l'Observatoire international des prisons (OIP). "Leur réaction fait qu'aujourd'hui des centaines de prisonniers subissent des conditions de détention particulièrement dégradées, voire attentatoires à leur dignité humaine", souligne Benoît David.

"Il n'y a plus de promenades, il n'y a plus d'accès aux activités, l'accès aux médecins est très limité, il n'y aurait plus de nourriture distribuée quotidiennement auprès des prisonniers, ce qu'on appelle la gamelle, et donc ils n'ont accès qu'à leur cantine, c’est-à-dire les produits qu'ils auraient pu acheter quelques jours auparavant", énumère l'avocat.

Se pose aussi la question du maintien des liens familiaux : ils n'ont plus de contacts avec leur famille, que ce soit par téléphone ou par la correspondance écrite, également avec leur avocat, ils n'ont plus de parloir...


"Tout cela est contraire au Code de procédure pénale et à la Constitution", pointe Benoît David, qui dit s'appuyer sur le témoignage "des épouses de ces deux détenus qui ont pu avoir leurs compagnons au téléphone une à deux minutes, la semaine dernière".  Selon l'administration pénitentiaire, les forces de l'ordre interviennent une fois par jour pour lever le barrage le temps que des vivres et du personnel puissent passer. Me Benoît David assure de son côté n'en avoir "aucune preuve".

Le 5 mars dernier, un détenu radicalisé s'était retranché avec sa compagne pendant près de dix heures dans l'unité de vie familiale de la prison de Condé-sur-Sarthe, après avoir blessé grièvement deux surveillants à coups de couteau.
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Message  Tatie Jeu 14 Mar 2019, 21:00

Le tribunal administratif de Caen a rejeté jeudi la demande présentée par deux détenus qui dénonçaient une dégradation de leurs conditions de détention causée par le blocage de la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, après l'attaque de deux surveillants le 5 mars.



Pas de "traitements inhumains ou dégradants". Confinement permanent des détenus dans leur cellule, interruption des parloirs, des promenades quotidiennes, des correspondances : le juge des référés a considéré que "la dégradation, très réelle, des conditions de détention au centre pénitentiaire (...) n'était (...) pas d'une gravité suffisante pour constituer une atteinte grave et manifestement illégale", indique un résumé du jugement. Saisi en référé, le tribunal a considéré qu'il n'y a pas eu d'atteinte grave à la liberté fondamentale du "droit à la vie", ni eu de "traitements inhumains ou dégradants".


Au neuvième jour de la grogne des gardiens de prison, alors que des actions de blocage se poursuivaient à Condé-sur-Sarthe, le tribunal a aussi demandé "d'enjoindre au ministère de la Justice de prendre dans les 24 heures toutes mesures nécessaires au rétablissement des conditions de détention normales".

Les deux détenus avaient introduit deux référés liberté, après le blocage de la prison par les gardiens, à l'origine de conditions de détention particulièrement dégradées pour l'ensemble des pensionnaires de cet établissement accueillant une centaine de détenus. Leurs requêtes avaient été examinées mercredi.

Les détenus privés de parloirs. "L'autorité ministérielle avait mis en oeuvre les mesures raisonnablement possibles dans cette situation exceptionnelle, en faisant procéder, chaque jour, au dégagement de l'entrée du site pour permettre le ravitaillement des détenus et la relève des personnels restés dans l'établissement", a estimé le juge. Ceci "afin de maintenir des conditions de détention malgré tout acceptables sur une durée limitée, tout en menant des négociations pour tenter de parvenir rapidement à une résolution pacifique du conflit", poursuit-il.

Le juge a estimé "alors même que les détenus restaient, notamment, privés de parloirs, que l'atteinte portée au respect de leur vie privée et familiale ne constituait pas en l'espèce une atteinte grave et manifestement illégale" à cette liberté fondamentale.

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Message  Tatie Jeu 14 Mar 2019, 21:03

tout va bien donc....
qu'ils ne s’étonnent pas si les détenus perdent leur sang-froid et se rebellent dans les jours à venir


les matons doivent se frotter les mains de ce resulat, cette rébellion à venir donnera de l'eau à leur moulin..

c'est de la provoc !
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Message  cha34 Ven 15 Mar 2019, 09:42

C'est révoltant !!! Qu'ils ne s'étonnent pas si les détenus pète un câble !! Et je pense qu'ils cherchent à en arriver là ..
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Message  Tatie Lun 18 Mar 2019, 16:55




LE VRAI « DRAME DE CONDE-SUR-SARTHE », C’EST SON EXISTENCE MÊME

Communiqué de l’Envolée suite au mouvement de blocage des #MatonsQuiPleurent

Les prisonniers et leurs familles pris en otages



« Avec cette lettre motivée, je viens à vous qui êtes à l’extérieur afin de faire entendre nos voix. Je suis un des détenus longues peines de France actuellement incarcérés dans une des maisons centrales (MC) ou quartiers maison centrale (QMC) telles que Valence, Réau, Condé-sur-Sarthe et Vendin-le-Vieil. Ces nouvelles structures sont en fait des QHS (quartiers de haute sécurité) ou des QSR (quartiers de sécurité renforcée). Les nouvelles prisons françaises sont copiées sur le format canadien, et se dirigent vers l’américanisation. Ces systèmes pénitentiaires ultradurs sont basés sur des fonctionnements répressifs et pervers. Nous sommes passés de personnes détenues à bétail. Certains diront aussi : cobayes. Nous ne sommes pas considérés comme des humains, ni des citoyens. Torture psychologique, psychique, voire même physique lors des fouilles à nu qui sont pourtant interdites et abusives. (…) L’oppression, la frustration, la stigmatisation mises en place par la pénitentiaire, la sursécurité font que certains craquent parfois, et les rares fois où des violences sont commises sur le personnel, elles sont surmédiatisées par les syndicats FO et CGT Pénitentiaire, nous faisant passer pour des gens dangereux, violents et mauvais aux yeux de la société. (…) Les bâtiments sont neufs, et modernes, mais le fonctionnement et les règlementations internes sont indignes. Nous voudrions, si des personnes se sentent de nous aider, continuer à dénoncer les conditions de détention et les fonctionnements archaïques type QHS/QSR des établissements cités dans cette lettre. Alors multipliez les manifestations devant ces lieux et devant les ministères concernés. Avec médias à l’appui, comme eux le font systématiquement contre nous. Que les détenus se réveillent aussi, car cela ne va faire qu’empirer pour nos proches et nous-mêmes. »

Romain L.


Cette lettre a été écrite en juin 2017 du centre pénitentiaire de Condé-Sur-Sarthe, prison dont la presse ne se ressouvient que depuis quelques jours. Un prisonnier y répétait ce que les premiers prisonniers enfermés dans ce QHS moderne disaient déjà en 2013, quelques mois après son ouverture ; le N°39 était entièrement consacré à la publication de leurs témoignages. Comme sa petite sœur de Vendin-le-Vieil, ouverte deux ans plus tard, Condé a été placée dans une région dévastée par l’industrie puis par la désindustrialisation. Ces prisons sont destinées à l’enfermement ad vitam des prisonniers qui ont à faire des « peines infaisables ». Des prisonniers à qui les cours d’assises n’ont même pas eu la « politesse des bourreaux » de laisser l’espoir d’une possible sortie. Des prisonniers considérés comme les plus rétifs, dont la plus grande faute est bien souvent de ne pouvoir se résoudre à être enfermés ; ce qui leur vaut de prendre des peines supplémentaires à l’intérieur.

Le 5 mars, un prisonnier et sa femme auraient attaqué deux matons dans l'unité de vie familiale (UVF) de Condé-sur-Sarthe et s’y seraient retranchés jusqu’à l’intervention des policiers du Raid. Ceux-ci ont blessé le prisonnier et abattu sa compagne. L’usage du conditionnel s’impose car la seule version dont nous disposons est celle des matons et des policiers cagoulés eux-mêmes, celle que les médias se sont empressés de reprendre en chœur : le prisonnier condamné à une peine de vingt-huit ans d’enfermement se serait radicalisé en prison, et il aurait attaqué les surveillants pour des motifs religieux. La ministre des tribunaux et des prisons, Nicole Belloubet, a parlé d’une « attaque terroriste », et la section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête.

Une version au mieux simpliste et partielle, puisqu’elle fait abstraction des conditions dans lesquelles l’attaque –supposée !- se serait produite, c’est-à-dire les conditions d’enfermement insupportables dénoncées par tous les prisonniers de Condé… Et peut-être fausse : la « radicalisation » du prisonnier pourrait aussi bien avoir servi à maquiller une simple embrouille de fin de parloir qui a dégénéré, comme c’est fréquemment le cas à Condé. Il y a quelques semaines encore, nous relayions à l’antenne de L’Envolée (sur FPP, 106.3, tous les vendredis de 20 heures à 21 h 30) le récit des provocations et des brimades subies par la compagne d’un prisonnier qui s’est vu refuser l’accès au parloir et suspendre son permis parce qu’elle a répliqué. Une seule chose est certaine : c’est que l’unité d’intervention a abattu la compagne du prisonnier en entrant dans l’UVF. Là-dessus, la presse préfère glisser rapidement.

Ce qui est sûr, aussi, c’est ce que les matons veulent faire de cette tragédie le fait divers qui fera aboutir leurs sempiternelles revendications. En décembre 2017 et janvier 2018 déjà, ils avaient pris prétexte d’une « agression terroriste » pour lancer le mouvement de blocage des prisons le plus dur depuis des années. N’ayant pu obtenir la revalorisation de leur statut -en gros, ils veulent autant d’argent et le même équipement répressif que leurs grands frères policiers-, ils essayent de remettre le couvert depuis décembre 2018. Au moment où les flics peuvent se vanter de réprimer sans aucune retenue les mobilisations des gilets jaunes, et ont obtenu une prime à la matraque sur la simple menace d’un mouvement de grève, les matons se sont saisis du prétexte terroriste pour booster une mobilisation qui piétinait depuis des semaines.

En dépit des airs qu'ils se donnent, des feux de palettes qu’ils allument, des gilets jaunes qu’ils enfilent parfois devant les caméras, les surveillants ne sont pas des travailleurs précaires comme les autres ; et leur mouvement « social » est surtout corporatiste et franchement réactionnaire. Toutes leurs revendications visent au durcissement de la répression. D’ailleurs les gendarmes qui viennent quotidiennement disperser leurs blocages pour qu’un peu de nourriture puisse tout de même rentrer ne s’y trompent pas : ils les gazent au-dessus de la tête, les manipulent avec une sollicitude inhabituelle… On les a même vus, après, se faire des checks comme des footballeurs d’équipes adverses à la fin du match.

Cette pantomime a déjà permis de remettre en avant les revendications phares des #MatonsQuiPleurent : rétablissement des fouilles à nu systématiques –rappelons au passage que si elles sont limitées par le droit en théorie, elles n’ont en fait jamais disparu d’aucune détention- , autorisation de la palpation des proches lors des visites même si les détecteurs n’ont rien décelé d’illégal, multiplication des unités cynophiles, Statut d’OPJ, obtention de Tasers... La revalorisation d’un métier qui a du mal à trouver des candidats au concours -et on comprend pourquoi-, passe exclusivement par l’obtention de moyens légaux et techniques de réprimer plus et mieux. Les négociations sont en cours : le patron de l’AP propose, la ministre discute, les matons sont déçus… mais quoi qu’ils obtiennent cette fois-ci, ce sera toujours aux dépens des prisonniers et de leurs proches.

En attendant, le blocage de Condé continue, et aggrave encore tragiquement les conditions d’une privation de liberté déjà insupportable. On aimerait bien que les journalistes, si prompts à parler de prise d’otage dés que des cheminots font une demi-journée de grève, osent titrer : « LES PRISONNIERS ET LEURS FAMILLES PRIS EN OTAGE ! » Car c’est bien de ça qu’il s’agit : confinement en cellule, fin des activités, absence de travail, suppression des cantines, des parloirs, de la distribution du courrier, la coupure des lignes téléphoniques, et des réseaux… Ça fait maintenant plus de dix jours que les enfermés de Condé-Sur-Sarthe sont coupés du monde. Comme le dénonce le syndicat PRP, des familles qui avaient fait des centaines de kilomètre pour voir leur proche se sont vues refouler et railler sur le parking par les matons qui ne les laissent même pas accéder à l’abri familles. Certains continuent cependant à se rendre au parloir tous les jours. Ils ne veulent rien lâcher, et demandent aux matons pourquoi ils ne prennent pas plutôt leur courage à deux mains pour aller bloquer le ministère de la justice, leur employeur. Pour certains proches, les matons cherchent vraiment à ce que ça pète à l’intérieur.

A part un petit nombre de familles qui ont pu échanger quelques mots au téléphone avec leur proche au début de cette semaine, aucun témoignage n’est sorti pour l’instant. Par le biais de leur avocat, deux prisonniers ont tout de même réussi à porter plainte au tribunal administratif contre les traitements inhumains que le blocage de la prison leur fait subir : Jeudi 14 mars, le juge des référés du tribunal administratif de Caen a considéré que la « dégradation des conditions de détention au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe n'était pas d'une gravité suffisante pour constituer une atteinte grave et illégale. »

Une fois de plus, l’institution judiciaire et pénitentiaire, celle-là même qui marque les prisonniers du sceau infamant de la « dangerosité », se rend directement responsable de la dite dangerosité ; c’est elle qui la fait naître. La prison remplit ainsi pleinement sa fonction d’élimination sociale. Ces taules de Condé et de Vendin visent à permettre au système pénal de tenir ses promesses ; même au risque de se prendre les pieds dans le tapis des peines infinies qu’il a lui-même prononcé. Même si ces peines sont infaisables. On est loin des doctes péroraisons des experts en radicalisation qui permettent d’occulter totalement cette réalité pénitentiaire !

SOLIDARITÉ AVEC LES PRISONNIERS DE CONDÉ-SUR-SARTHE ET LEURS PROCHES !

A l’heure où nous diffusons ce texte, nous apprenons que la police, appuyée par le Raid, a fait une descente dans la prison de Condé et que cinq prisonniers ont été mis en garde à vue. On continuera faire connaître ce qu’il se passe à Condé lorsqu’on disposera de plus d’informations sur ces nouvelles représailles.
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Message  Tatie Mar 19 Mar 2019, 15:14

Communiqué de l'OIP

Quatorzième jour de blocage à Condé-sur-Sarthe : une prison au bord de l’explosion


Depuis maintenant deux semaines, les surveillants bloquent le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe. Ce mouvement, déclenché par l’agression le 5 mars d’un surveillant par un détenu et sa compagne, a des conséquences dramatiques pour les personnes incarcérées, confinées en cellule 24h/24. Pour les proches à l’extérieur, l’inquiétude est immense. À l’intérieur, la pression monte.

« Mon mari est incarcéré au centre pénitentiaire d’Alençon Condé-sur-Sarthe. Cela fait plusieurs jours que l’accès aux parloirs, aux UVF, aux cabines et aux cantines est bloqué pour les détenus. Et nous en tant que familles, nous n’avons quasiment pas de nouvelles d’eux. Mon mari m’a appelée hier, il n’avait droit qu’à cinq minutes, il m’a dit que leur conditions d’incarcération étaient exécrables. Depuis le début du blocage, même les poubelles ne sont pas enlevées des cellules… »


Ce message, adressé le 17 mars à l’OIP par la compagne d’un homme détenu à Condé, fait écho à ceux que nous font parvenir de nombreux proches depuis maintenant deux semaines : les détenus n’ont pas accès aux promenades, pas d’activité, pas de travail. Faute de personnel, les poubelles ne sont plus évacuées. L’odeur devient insupportable.

Si la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) parle aujourd’hui d’ « une soixantaine d’agents sur place », depuis le 5 mars, seuls quelques surveillants, pour l’essentiel des stagiaires, assuraient le service minimum à l’intérieur de l’établissement avec le renfort des équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS). Plusieurs détenus affirment ne recevoir en guise de repas que du pain et une salade de thon, d’autres parlent d’un repas chaud par jour. Si le tabac a parfois été distribué, ils n’ont reçu aucune autre cantine depuis deux semaines. La DAP assure néanmoins aujourd’hui que « deux repas chauds seront assurés ce jour » et que « la distribution de la cantine tabac a également été reprise ».

L’accès aux cabines téléphoniques est lui aussi réduit au minimum depuis le 5 mars et à l’extérieur, « l’inquiétude des familles est grandissante », comme nous l’expliquait la compagne d’un détenu. Le 14 mars, on apprenait par exemple que seuls trois détenus avaient pu avoir accès au téléphone car « un membre de leur famille dehors était malade ». Les familles qui ont tenté d’obtenir des nouvelles par l’administration, au téléphone ou devant la prison, disent avoir été souvent très mal reçues, voire insultées.

Dans ce climat particulièrement tendu, plusieurs détenus qui demandaient à sortir de leur cellule évoquent des violences de la part des membres des ERIS. Mais sans accès aux soins, sans accès à un médecin et sans aucune possibilité de communication avec l’extérieur, impossible de vérifier cette information, ni pour les personnes détenues d’envisager de porter plainte.

D’autant que nombre d’avocats témoignent eux aussi n’avoir eu aucun contact avec leur client depuis le 5 mars, que ce soit au parloir ou par téléphone. L’association des Avocats pour la défense des droits des détenus (A3D) a à ce sujet saisi le juge des référés afin « qu’il soit prescrit à l’État de mettre en œuvre, avec la plus grande diligence, tous les moyens nécessaires au rétablissement des modes habituels de contacts et d’échange entre les personnes détenues à Condé-sur-Sarthe et leurs avocats ». L’audience, qui devait se tenir ce mardi 19 mars à 15h30 au tribunal administratif de Caen, a été renvoyée à mercredi 20 à la demande du ministère.

Conscient de la gravité de l’agression subie par deux surveillants, l’OIP rappelle néanmoins une nouvelle fois que la privation de droits et la détérioration des conditions de vie des personnes incarcérées à Condé-sur-Sarthe ne feront qu’aggraver le climat délétère qui règne en détention, affectant tant les personnes détenues que les personnels pénitentiaires.

19-03-19
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Message  Fred Mer 20 Mar 2019, 18:40

Au risque de faire dans le cliché, si j'étais en taule, pas sûr que je demanderai à ma nana à ma maman où à mes gosses de venir se faire tripoter pour venir me faire un bisous, pour mon papa j'hésite encore...

Nous vivons dans un drôle de pays.
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